Le Conseil fédéral prévoit un programme d’extensions routières démesuré – l’ATE et les organisations alliées envisagent le lancement d’un référendum

Le message sur le programme de développement stratégique PRODES adopté aujourd’hui par le Conseil fédéral va à l’encontre des objectifs climatiques. L’ATE Association transports et environnement et ses partenaires considèrent les projets d’extension prévus comme surdimensionnés et inappropriés pour résoudre les actuels problèmes de trafic routier. Au contraire, davantage de routes entraînent davantage de trafic – un phénomène qui s’est jusqu’ici toujours vérifié.

Chaque extension autoroutière se traduit par une augmentation du volume du trafic routier. De nouveaux goulets d’étranglement apparaissent très rapidement et, immanquablement, de nouvelles exigences d’extension se font entendre. Cette évolution provoque une augmentation des embouteillages, une hausse de la pollution, du bruit et des émissions de CO2. Qui plus est, toute nouvelle construction routière entraîne la perte de précieuses terres agricoles et d’espaces naturels. «Malgré cela, le Conseil fédéral prévoit d’accroître encore le réseau des routes nationales», s’indigne Ruedi Blumer, président de l’ATE. «En agissant ainsi, le gouvernement ne résoudra aucun des problèmes de trafic routier existants. Il prévoit des projets qui ne correspondent pas même aux attentes des villes et localités concernées, alors que les mesures qui s’imposeraient depuis bien longtemps sont des réductions du trafic et un transfert sur les transports publics.»

Les projets prévus ne sont pas judicieux pour les raisons suivantes:

• L’extension du réseau routier entraîne inévitablement une hausse supplémentaire du trafic routier – un principe qui ne s’est jusqu’ici jamais démenti.
• Au lieu de miser sur une extension, il faut opter pour des solutions qui ont fait leurs preuves. On sait que le transfert sur les transports publics, les réductions de vitesse, la promotion du covoiturage, l’encouragement au télétravail, les horaires de travail flexibles et l’amélioration de l’infrastructure cycliste ont des effets incitatifs et entraînent une diminution du volume de trafic, des risques d’embouteillage et d’accidents et réduisent les atteintes à l’environnement.
• D’un point de vue de politique des transports, d’aménagement du territoire et de politique climatique et environnementale, une extension des routes est purement et simplement une erreur. Ces projets ne peuvent que rater l’objectif visé et vont à l’encontre des objectifs climatiques de la Suisse.

L’ATE espère que les chambres fédérales sauront corriger ce programme de construction démesuré et le réduire. Dans sa forme actuelle, cet éventail de projets est pour le moins inacceptable. En collaboration avec ses partenaires, l’ATE mettra tout en œuvre pour stopper ce programme d’extensions routières surdimensionné et nuisible au climat en lançant un référendum.

Une alliance est en train de se constituer. En font partie, outre l'ATE, des organisations telles que actif-trafiC, Médecins pour la protection de l'environnement ainsi que des organisations régionales. 

Pour tout complément d’informations:

• Ruedi Blumer, Président ATE, 079 465 43 07
• Service médias ATE, 079 708 05 36, medias@ate.ch