NON aux délires d’extension du lobby routier

L’ATE Association transports et environnement est ravie du net résultat de la votation de ce dimanche. Ce succès marque un tournant vers une mobilité d’avenir, les votantes et les votants ayant clairement indiqué ne pas vouloir davantage de trafic routier ni de projets autoroutiers nuisant au climat.

Pour David Raedler, coprésident de l’ATE, cette décision est un jalon: «Le département des transports doit comprendre qu’il est enfin temps d’œuvrer activement pour la transition des transports et de donner la priorité aux transports publics. La population a clairement signalé que le développement effréné du trafic automobile n’était pas la solution envisageable. À la place, elle demande que la mobilité respectueuse de l’environnement soit encouragée. Pour cela, des investissements sont nécessaires, notamment dans les transports publics et dans des pistes cyclables sûres.»

Pour les votantes et les votants, il est clair que la voie suivie par le lobby routier est une impasse. Les nouveaux projets autoroutiers surdimensionnés ne sont pas en mesure de rassembler une majorité et n’ont pas d’avenir. Le NON à l’extension des autoroutes doit aussi être pris en compte dans le débat sur les propositions d’économies en cours sous la coupole fédérale. Compte tenu de la crise climatique, il n’est pas justifiable d’économiser annuellement 300 millions de francs dans les transports publics et près de 500 millions de francs dans la protection du climat. 

Repenser les transports

L’ATE demande maintenant qu’une planification de renoncement soit élaborée pour les routes nationales. La répartition de l’impôt sur les huiles minérales entre la caisse fédérale et le financement de la circulation routière doit par ailleurs être redéfinie eu égard, en particulier, aux coûts externes plus élevés du trafic routier. Le FORTA, le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération, doit enfin être réformé. Il doit désormais placer davantage l’accent sur l’entretien et donner plus de poids aux projets d’agglomérations. 

L’objectif d’une politique des transports axée sur l’avenir est de permettre au plus grand nombre de personnes possible d’abandonner leur voiture au profit des transports publics ou du vélo. À cet égard, le trafic pendulaire et celui de loisirs présentent un grand potentiel. Celles et ceux qui continuent de dépendre malgré tout des autoroutes profiteront également de ce transfert.

Le référendum contre les projets autoroutiers extrêmes a été lancé par l’ATE en collaboration avec son partenaire principal, actif-trafiC. Jusqu’à la votation, l’alliance s’était considérablement élargie, comptant une cinquantaine d’organisations, de partis et d’associations.

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