Une loi sur le CO2 faible au lieu d'une protection efficace du climat
Le Conseil national a adopté aujourd'hui une loi sur le CO2 qui ne prévoit que le minimum européen pour le trafic aérien et les importations de voitures. On cherche en vain dans la loi des mesures visant à freiner la croissance du trafic aérien et routier. Pour l’ATE Association transports et environnement, le projet de loin est insuffisant compte tenu du réchauffement climatique et du résultat clair de la votation de l'été dernier sur la loi sur la protection du climat.
«Avec cette approche, la Suisse échoue à atteindre ses propres objectifs climatiques», déplore Isabelle Pasquier-Eichenberger, vice-présidente de l'ATE, à l'issue du débat. «Le trafic routier et le trafic aérien sont responsables ensemble de la moitié de la pollution climatique. Il est urgent de prendre des mesures dans ce domaine. Cependant, le Conseil national a une nouvelle fois échoué à adopter une loi efficace sur le CO2.»
Selon la loi sur la protection du climat, clairement approuvée dans les urnes en juin dernier, le trafic routier doit réduire d'ici 2040 les émissions de CO2 de 57% par rapport à 1990. Seuls 7% de ces objectifs ont été atteints. La vice-présidente de l'ATE, Isabelle Pasquier-Eichenberger, déclare : «C'est faire preuve d'une vision à court terme que de repousser à 2031 nos responsabilité vis-à-vis du trafic routier, dans un pays où l'on roule beaucoup. D'ici là, miser avant tout sur des certificats étrangers est le moyen le plus coûteux de détourner l'attention de notre propre inaction.»
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