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«Piétons et cyclistes: trafic mixte ou à chacun son site propre?» 

Sans la mobilité piétonne et cycliste, la Suisse serait paralysée. Dans notre pays, la grande majorité des déplacements s’effectue à pied. Qui plus est, tant la mobilité piétonne que cycliste sont bonnes pour la santé et écologiques. Elles ne nécessitent pas des grandes surfaces de circulation, elles augmentent l’attractivité de l’espace public et constituent un des moyens d’atteindre les objectifs de sauvegarde du climat et de sortir de l’énergie fossile. 

La promotion de la mobilité douce va dans le sens d’une meilleure qualité de vie et de la préservation de l’environnement, ainsi que d’une stratégie de mobilité durable sachant miser sur les atouts de chacun de ces modes de transport. Pour s’en donner les moyens, il est nécessaire de mettre en place un réseau sûr et étoffé de voies piétonnes et cyclables. 

Dès lors, la question au centre de ce document est la problématique de l’utilisation conjointe des espaces de circulation par les piétons et les cyclistes. Des vitesses de déplacement et des revendications de l’espace public différentes peuvent faire naître des conflits entre piétons et cyclistes.

Ce document vise à démontrer: 

  • Quels sont les besoins des cyclistes et des piétons; 
  • Comment les conflits entre cyclistes et piétons peuvent être évités et comment tant la mobilité cycliste que piétonne peuvent être soutenues sans qu’elles ne doivent s’opposer?
  • Quels sont les besoins d’intervention qui en découlent?

Principes généraux 

  1. La position de l’ATE part du principe que: 

    – le trottoir reste réservé aux piétons;

    – la circulation cycliste se déroule sur des chaussées dotées de bandes cyclables, dans des rues soumises à modération du trafic automobile ou sur des pistes cyclables. 

  2. Un aménagement des infrastructures de transport sachant prendre en compte la mobilité piétonne et cycliste réduit les besoins en surfaces de transport communes et, partant, les conflits entre circulation piétonne et cycliste. 
  3. La création de réseaux cyclables cohérents et ininterrompus, sûrs et accessibles à tous, devrait avant tout être la résultante: 

    – de mesures de modération du trafic sur les routes principales; 

    – de l’aménagement de nœuds de circulation favorables au vélo (p.ex. pré-sélection à gauche sécurisée, sas à vélo, feu de trafic vélo, etc.); 

    – de la création de pistes cyclables et de pistes cyclables express (projets pilotes à Bâle, Berne, Lucerne, St-Gall et Zurich);

    – de l’aménagement de larges bandes cyclables en suffisance et ininterrompues – signalées par un marquage en rouge aux nœuds de circulation et aux endroits critiques;

    – de la poursuite du développement des zones 30; 

    – de la poursuite du développement des zones de rencontre (limitation à 20 km/h). 

  4. Lorsqu’une séparation entre circulation piétonne et circulation cycliste s’avère impossible, des surfaces de mobilité mixte sont malgré tout très utiles, pour autant que certaines conditions soient respectées. De telles zones mixtes existent et ont démontré leur pertinence. La création de nouvelles surfaces de mobilité mixte demande une analyse de la situation passant par un examen des solutions de rechange, une réduction maximale du potentiel de conflit et permettant une coexistence entre mobilité piétonne et cycliste grâce à des mesures adéquates.

Le papier de position de l'ATE «Trafic mixte» en PDF