Ligne ferroviaire Genève – Lyon
il faut guérir la « ligne malade »
Ligne ferroviaire Genève – Lyon : il faut guérir la « ligne malade »
La section genevoise de l’Association Transports et Environnement (ATE) a dévoilé ce jour un état des lieux de la ligne ferroviaire Genève – Lyon, accompagné de propositions d’amélioration.
Cette artère, vitale, relie depuis 1858 Genève à Lyon via Bellegarde, Culoz, et Ambérieu. Son développement sans ligne directrice claire conduit aujourd’hui à une offre insuffisante et dégradée, ainsi qu’à une grande insatisfaction des usager·ères.
Fréquemment décrite comme la « ligne malade » de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA), la relation ferroviaire est jugée comme « inexistante » par la direction des CFF. Une situation insatisfaisante pour la desserte ferroviaire entre les deux plus grandes agglomérations de la région AuRA et de Suisse romande. Si les causes se retrouvent tant dans les infrastructures que dans le modèle d’exploitation en passant par le matériel roulant, des pistes d’amélioration existent.
Certaines mesures sont aujourd’hui à la portée des institutions compétentes : une amélioration de la ponctualité, de la cadence et de la propreté des trains contribuerait fortement à l’attractivité de la ligne et renforcerait son potentiel en matière de transfert modal. La mise en service d’un matériel à plus forte capacité et compatible avec les deux réseaux suisse et français permettrait, de son côté, de satisfaire à l’importante demande sur la ligne Genève-Lyon. C’est également important pour améliorer l’accès et l’attractivité des liaisons ferroviaires vers la France, l’Espagne et à terme l’Italie.
Sur le moyen et long terme, des investissements seront nécessaires pour réaliser les aménagements capables d’absorber la demande, améliorer la desserte et incorporer la liaison aux réseaux ferroviaires régionaux et européens. Notre document propose des objectifs réalistes pour relier efficacement deux agglomérations totalisant près de 2,5 millions d’habitant·es. Par cet état des lieux et les propositions qu’elle formule, l’ATE Genève attend une politique volontariste des institutions concernées.