30 km/h – contre le bruit

Les rues bruyantes des centres urbains dégradent la qualité de vie de leurs habitant·es. Contre les problèmes de santé provoqués par le bruit et les inégalités sociales qui en découlent, la généralisation des zones 30 est la meilleure solution.

Une réduction de la vitesse de 50 à 30 km/h diminue le bruit de trois décibels. En matière de perception, cela correspond à une réduction de moitié du trafic.

La population est insuffisamment protégée
Le 30 km/h – une mesure efficace et économique
La population est insuffisamment protégée

En Suisse, une personne sur sept est exposée durant la journée à son domicile à un bruit de circulation routière excessif, supérieur aux valeurs-limites de l’ordonnance sur le bruit. Durant la nuit, le bruit nuisible ou incommodant dû aux transports touche une personne sur huit (1 million).
Source: OFEV

La source de nuisances la plus importante est la circulation routière. Le bruit du trafic est avant tout un problème environnemental des villes et des agglomérations. Près de 90% de la population concernée vit dans les centres urbains ou dans leur périphérie.

L’entretien des routes principales et autres incombe aux cantons et aux communes. Les routes à forte circulation et dont les riverain∙es sont exposé∙es à des niveaux sonores supérieurs aux valeurs admises doivent faire l’objet d’assainissements. Ces mesures sont requises par la loi fédérale sur la protection de l’environnement et sur l’ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit (OPB) qui en découle. Le délai imparti pour mener à terme ces assainissements est arrivé à échéance en mars 2018. Tous les cantons ne se sont de loin pas acquittés de leur tâche à temps.

Le 30 km/h – une mesure efficace et économique

«Réduire la vitesse autorisée est une mesure simple pour rendre le trafic routier moins bruyant. En abaissant la vitesse de 50 km/h à 30 km/h par exemple, on réduit les émissions sonores d'environ 3 dB, ce qui correspond à une diminution du trafic d'environ 50 %. Dans ce domaine également, la réduction de la gêne ressentie est plus grande que la réduction effective du bruit, les pointes de bruit incommodantes étant éliminées de façon plus que proportionnelle.»
Source: OFEV

Un abaissement de la vitesse maximale autorisée à 30 km/h permet de diminuer les émissions sonores d’environ 3 décibels, ce qui correspond à la perception d’une réduction de moitié environ du trafic routier. Par la même occasion, les pics de bruit particulièrement dérangeants diminuent plus que proportionnellement. En 2018, le Tribunal fédéral a clairement réaffirmé qu’une réduction de la vitesse maximale autorisée, en particulier à 30 km/h, est une mesure supportable économiquement et qu’elle est efficace pour lutter contre le bruit du trafic routier.
Source: arrêt du Tribunal fédéral du 2 mars 2018

Réduire la vitesse

Les solutions pour lutter contre les nuisances sonores s’attaquent souvent à la source du problème. Cela passe par exemple par des routes avec revêtement phono-absorbant ou des voitures (électriques) toujours plus discrètes. Mais la mesure la plus efficace et la moins onéreuse
reste la limitation de la vitesse de circulation.

Une généralisation de la limitation à 30 kilomètre à l’heure au lieu de 50 permet de diminuer considérablement les nuisances sonores. L’Office fédéral de l’environnement précise par ailleurs que la réduction de la gêne ressentie est plus grande que la réduction effective du bruit.

En effet, la fluidité du trafic ainsi améliorée permet d’éliminer les pics sonores incommodants provoqués par les démarrages de véhicules. En inversant la tendance et en déclarant la limitation à 30 kilomètres à l’heure comme étant la norme, on diminue à la fois les nuisances sonores et, par conséquent, les inégalités sociales.

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