De petites lueurs d’espoir malgré le rejet de la loi sur le CO2

Du point de vue de la politique environnementale, l’année qui s’achève aura sans nul doute été marquée par la loi sur le CO2, qui a fait naufrage aux urnes en juin. Malgré ce revers, l’évolution vers des transports plus respectueux du climat et de la population progresse à petits pas. Des lueurs d’espoir entrevues au cours du deuxième semestre de l’année permettent de rester optimistes.

Du point de vue de la politique des transports et de l’environnement, quatre thèmes au centre des préoccupations récentes de l’ATE ont en effet connu un dénouement favorable ou pour le moins prometteur:

Le Conseil fédéral veut donner davantage de place à la mobilité piétonne et cycliste: à l’avenir, les aires de circulation en milieu urbain devront être davantage réservées à la mobilité douce, particulièrement dans les villes à fort trafic. Concrètement, les aires de circulation à disposition des piétons et des cyclistes devront y être plus nombreuses.
Des prescriptions plus sévères en matière d’émissions de CO2 dès 2022 déjà: le Conseil fédéral a décidé d’appliquer l’objectif d’émissions du parc de véhicules de 95 g de CO2 en moyenne par kilomètre parcouru à partir de 2022. Tous les importateurs de véhicules doivent donc enfin respecter cette prescription. Les dispositions dérogatoires pour les plus grands pollueurs sont supprimées.
La loi sur les voies cyclables avance: les Chambres fédérales se sont penchées sur cet objet et le développement de l’infrastructure cycliste a été confié aux cantons. L’arrêté fédéral Vélo, adopté sans équivoque en 2018 par les citoyens, peut ainsi être mis en œuvre.
Les CFF développent l’offre pour la mobilité de loisirs: l’ex-régie fédérale a reconnu l’esprit du temps et entend désormais améliorer son offre dans le domaine des déplacements effectués durant les loisirs. L’an prochain, les CFF veulent également augmenter les capacités, notamment pour le transport de vélos.

Cela fait des années que l’ATE s’engage pour ces améliorations en matière de politique des transports et de l’environnement, ainsi que pour d’autres revendications. «Il reste beaucoup à faire», estime Anders Gautschi, directeur de l’ATE. «Mais ces petits progrès sont aussi efficaces et permettent d’espérer.»

La loi sur le CO2, l’ombre au tableau

Du point de vue de l’environnement, l’échec de la loi sur le CO2 ternit ce bilan annuel plutôt positif. «C’est un revers énorme et les dommages causés sont considérables», affirme Anders Gautschi. «Les mesures présentées depuis par le Conseil fédéral, le Parlement et l’administration ne suffisent pas. Elles ne permettront pas d’atteindre les objectifs climatiques à temps.»

- Anders Gautschi, directeur de l’ATE, 079 960 11 71

- Service médias ATE, 079 708 05 36

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L’année 2021 du point de vue de l’environnement et des transports