Vote parlementaire sur l’étape d’aménagement 2019 des routes nationales

Il faut freiner le délire motorisé du Conseil national

|
Berne

Il faut absolument mettre un frein au délire motorisé du Conseil national, qui coûte au climat et au porte-monnaie. Contrairement aux procédures antérieures, le Conseil National a approuvé la construction de nouvelles autoroutes sans en connaître les projets ni les coûts. Si le Conseil des Etats ne refrène pas la démesure du Conseil national, l’ATE envisagera de lancer un référendum.

Grande première dans la décision du Conseil national sur l’étape d’aménagement 2019 des routes nationales : on ne connaît encore ni les projets ni les coûts exacts. Pour l’ATE, il s’agit d’un choix irresponsable en matière de politique budgétaire, sans précédent dans la planification des transports, et aussi particulièrement contre-productif en ce qui concerne la politique climatique. Les objectifs de l’accord de Paris sur le climat et ceux de la Stratégie énergétique appellent à la retenue plutôt qu’à la démesure dans la construction d’autoroutes.

L’ATE s’oppose à une à une extension de l’autoroute à Crissier (accroissement de capacité), à Lucerne (contournement) – et elle s’oppose également aux projets dans l’Oberland zurichois, sur la route Lac de Constance–Thurtal (TG) et au tunnel du Muggenberg (BL). Pour ces trois projets derniers, les coûts et détails du plan de développement sont seulement estimés, voire totalement inconnus. Relevons en outre que cette boulimie de construction autoroutière est le fait du PLR et de l’UDC, partis qui disent affectionner les mesures d’économie, mais dont les appels des jeunes pour protéger le climat laissent visiblement froids.

L’ATE attend du Conseil des Etats qu’il brandisse son carton rouge. Pour ce qui est de l’autoroute dans l’Oberland zurichois, la Chambre des cantons a déjà dû stopper le projet précédent en septembre 2012, après que le Tribunal fédéral l’eut jugé non conforme à la Constitution.

Pour la première fois, une liste de projets autoroutiers est sujette au référendum facultatif. Le Conseil national a donné la preuve que sa décision était judicieuse de donner un droit de veto à la population en étant sujets au referendum les listes des projets autoroutiers selon sa décision sur le fonds autoroutier FORTA en juin 2016. Si le Conseil des Etats ne refrène pas la démesure du Conseil national, l’ATE envisage de lancer un référendum.

Lisa Mazzone, Vice-présidente de l’ATE, tél. 077 404 16 08

Anders Gautschi, Directeur de l’ATE Suisse, tél. 079 960 11 71

Cette page ne s'affiche correctement qu'avec JavaScript. Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur.
.hausformat | Webdesign, TYPO3, 3D Animation, Video, Game, Print