Plusieurs études montrent qu’en conditions d’utilisation réelles, les véhicules hybrides plug-in fonctionnent surtout avec leur moteur à combustion. Il en résulte des émissions de CO2 plusieurs fois supérieures à la déclaration et aux normes de mesure. Pour demeurer crédible, la «feuille de route pour la mobilité électrique» doit se focaliser sur des véhicules purement électriques. 

Dans ce contexte, l’ATE considère aussi comme insuffisant l’objectif d’une motorisation électrique pour la moitié des voitures nouvellement immatriculées d’ici 2025. «Afin de diminuer rapidement les émissions de gaz à effet de serre, on doit absolument réduire de manière rapide et drastique la vente de voitures à moteur thermique, dont font partie les hybrides plug-in», affirme Anders Gautschi, directeur de l’ATE. «La feuille de route ne doit pas viser des objectifs qui vont de soi, mais en fixer de plus ambitieux.» 

L’ATE pense qu’il faut prendre des mesures supplémentaires en ce qui concerne les possibilités de recharge, car l’électrification des transports fera augmenter la consommation de courant. Le directeur de l’ATE voit le plus grand potentiel de production renouvelable dans le photovoltaïque (PV): «Or, c’est justement là que la Suisse accuse un net retard par rapport à d’autres pays. Le développement du PV reste davantage freiné que résolument encouragé. L’électrification des transports et la construction d’installations PV doivent aller de pair.» La recharge solaire fait donc partie des objectifs de la «feuille de route pour la mobilité électrique».