D'ici 2050, le trafic doit se passer de carburants fossiles

L'ATE propose des mesures pour une mobilité sans énergie fossile

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Berne

Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, aucune énergie fossile ne devra plus être utilisée d'ici 2050 au plus tard. Dans un nouveau papier de position, «Des transports sans carburants fossiles», l'ATE Association transports et environnement présente trois mesures pratiques capables de réduire progressivement l'usage de carburants fossiles.

«Plus vite on quittera la voie de l’énergie fossile, plus on aura de chance de juguler le réchauffement climatique», note Ruedi Blumer, président de l’ATE. Signataire de l’Accord sur le Climat de Paris, la Suisse s’est engagée à ramener à zéro ses émissions de gaz à effets de serre d’ici 2050. La mobilité, actuellement responsable de quelque 40% des émissions de CO2 – trafic aérien international compris -, doit donc elle aussi se passer de carburants fossiles.

L'ATE propose trois mesures pratiques capables de réduire progressivement l'usage des carburants fossiles : des valeurs cibles sévères pour les voitures neuves, des quotas minimaux de carburants renouvelables et une taxe incitative sur le CO2 provenant des carburants.

Des valeurs cibles sévères applicables aux nouveaux modèles de voitures, d’utilitaires et de poids-lourds garantissent une amélioration continue du rendement énergétique des véhicules, qui doivent émettre toujours moins de CO2 – et pas seulement au banc d’essai, mais aussi en conditions réelles sur route. La commission de l’environnement du Conseil national a confirmé récemment que, dès 2021, les véhicules nouvellement immatriculés devront émettre au maximum 95 grammes de CO2 au kilomètre en moyenne. Ces valeurs devront encore être renforcées à l’avenir.

Des quotas minimaux de carburants renouvelables doivent en outre être établis, de façon à garantir qu’une part croissante du carburant vendu en Suisse soit d’origine renouvelable. Si ce pourcentage peut être modeste au début, il doit atteindre les 100% d’ici 2050. Les carburants renouvelables doivent satisfaire aux mêmes critères de durabilité que les biocarburants actuellement exonérés d’impôts. 

Taxe incitative sur le CO2 issu de l’essence et du diesel

Une taxe CO2 sur les carburants est un instrument efficace de réduction des gaz à effet de serre, ce que démontre la taxe appliquée aux combustibles fossiles. Elle pourrait être rapidement instaurée dans le cadre de la révision de la loi sur le CO2. Les agences énergétiques internationales invitent d’ailleurs instamment la Suisse à étendre aux carburants sa taxation carbone.

L’ATE s’investit depuis très longtemps en faveur d’une telle mesure. Celle-ci incite à opter pour des véhicules électriques et des carburants renouvelables et à recourir davantage aux transports publics, ainsi qu’à la mobilité douce (cycliste et piétonne). En assortissant cette taxe CO2 sur les carburants d’une redistribution des recettes à la population et aux entreprises, elle restera neutre d’un point de vue budgétaire et socialement supportable.

Lien au document «Des transports sans carburants fossiles» sur le site : www.ate.ch/sansenergiefossile

Lisa Mazzone, Vice-présidente de l’ATE, tél. 077 404 16 08

Anders Gautschi, directeur de l'ATE, tél. 079 960 11 71

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