«Il est particulièrement réjouissant que ce soit précisément le canton de Berne – habituellement plutôt favorable aux positions du camp bourgeois – qui joue un rôle de pionnier en inscrivant la protection du climat dans sa constitution. On assiste ici à un changement de paradigme», relève Stéphanie Penher, Responsable du domaine Politique des transports et campagnes à l'ATE Suisse. Il est cependant crucial que la décision du souverain se concrétise rapidement: «L'article constitutionnel sur la protection du climat pause un fondement législatif déterminant. Toutefois, il ne permettra pas à lui seul de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre dans le canton de Berne. L'adoption de lois efficaces reste indispensable.» Il en va ainsi de la loi sur l'énergie actuellement en révision devant le Grand conseil. «Le fait que le canton et les communes soient à présent expressément tenus par la constitution d'œuvrer à la sauvegarde du climat devrait donner un nouvel élan au débat sur la politique climatique», ajoute Stéphanie Penher.
Après Genève, le canton de Berne est le deuxième à avoir inscrit la protection du climat dans sa constitution. Toutefois, les objectifs sont formulés plus concrètement encore: la constitution impose au canton d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. D'autres cantons s'emploient aussi actuellement à modifier leur constitution d'une manière comparable, alors qu'en parallèle, la Confédération œuvre également à des mesures législatives qui vont le même sens, à savoir l'élaboration d'un contre-projet à l'initiative pour les glaciers.