Mobilité scolaire

Le chemin de l’école, parent pauvre de la planification scolaire

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Genève

L’école ne s’arrête pas au préau. L’ATE Association transports et environnement appelle les autorités à intégrer le chemin de l’école dans la planification scolaire afin d’assurer la sécurité des enfants.

Dans quelques semaines, des milliers d’écoliers et d’écolières reprendront le chemin de l’école. Ce trajet domicile-école, parcouru des centaines de fois pendant l'année scolaire, est un temps fort dans le vécu de chaque enfant. Le chemin de l’école est un espace d’épanouissement, de socialisation, d’apprentissage et d’acquisition de compétences, d’autonomie et de mouvement.  Mal aménagé, il sera source de danger et de stress pour les enfants comme pour leurs familles. Il peut alors engendrer des accompagnements en voiture que l’ensemble des spécialistes de la mobilité scolaire et de la sécurité routière souhaitent éviter.    
À quelques semaines de la rentrée scolaire, force est de constater que la question du chemin de l’école ne reçoit toujours pas l’attention qu’elle mérite. Ainsi, en raison de sureffectifs, des élèves seront redirigé·es vers un nouvel établissement scolaire, sans égard pour la praticabilité du trajet qui les y conduit. Dans certaines communes où de nouveaux bâtiments sont en construction, il faudra attendre que les parents se mobilisent pour que les autorités se préoccupent enfin des aménagements du chemin de l’école – seulement deux mois avant l’inauguration.


Responsabilité des autorités

Si le chemin de l’école est placé sous la responsabilité des parents, la loi exige des cantons et des communes d’assurer un chemin de l’école dans des conditions acceptables, qui prennent en compte le comportement de l’enfant, la typologie du trajet et sa dangerosité. Il s’agit, entre autres, d’aménager l’espace public et les routes autour des écoles en fonction des besoins des enfants, d’apaiser le trafic et d’offrir un accès sécurisé aux arrêts de transports publics. Ces mesures doivent être anticipées en concertation avec toutes les parties prenantes.
En tant qu’experte de la mobilité scolaire, l’ATE appelle communes et cantons à assumer leurs responsabilités vis-à-vis de la sécurité et de la qualité du chemin de l’école et à lui donner l’attention qu’il mérite. Les besoins des enfants dans l'espace public doivent être pris en compte et peser dans la balance – au moins au même titre que la qualité des bâtiments scolaires.

 

Françoise Lanci-Montant, responsable du Bureau romand de l’ATE, 022 734 70 44

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