«Par cette décision, le Conseil des États foule aux pieds les objectifs climatiques de la Suisse», constate Isabelle Pasquier-Eichenberger, vice-présidente de l’ATE. «L’étape d’aménagement 2023 repose sur des recettes éculées, condamnées à échouer. Les problèmes de circulation actuels ne seront pas résolus et vont encore s’aggraver.»
L’expérience le prouve: construire de nouvelles autoroutes génère du trafic supplémentaire, produisant tôt ou tard de nouveaux bouchons, de la pollution, du bruit et une hausse des émissions de CO2. «Qui plus est, accroître encore les autoroutes détruit irrémédiablement de précieuses terres cultivables et d’inestimables espaces de nature. Il est pour ainsi dire certain qu’un référendum sera lancé contre ce projet démesuré», ajoute Isabelle Pasquier-Eichenberger.
L’ATE s’est préparée au lancement d’un référendum en collaboration avec une large coalition d'organisations partenaires. Alors que le projet du Conseil fédéral était déjà, à la base, surdimensionné, les Chambres fédérales l’ont encore alourdi. Si d’aventure, ce programme d’extensions routières passait le vote final du Parlement, le peuple devra pouvoir se prononcer à son sujet par les urnes.