Isabelle Pasquier-Eichenberger, vice-président de l’ATE, condamne cette loi CO2 en termes clairs: «Boiteuse, timide, dérisoire! La décision du Conseil national manque de courage et de conscience de l’urgence. Le résultat: une loi CO2 qui est tout sauf incisive et qui ne mérite pas son nom». Après le oui net du peuple à la loi climat en juin, un engagement résolu du Parlement serait de mise.
S’il est un domaine où il est urgent de réduire les émissions de CO2, c’est bien celui des transports routiers, lequel est responsable du tiers de ces émissions. La loi climat exige pourtant une réduction du 57% des émissions de CO2 du trafic routier par rapport à 1990 d’ici à 2040. Cependant, l’efficience énergétique des nouvelles voitures ces 30 dernières années a presque été entièrement annulée par l’augmentation des distances parcourues.
Ces seuls constats sont suffisants aux yeux de l’ATE pour que l’on s’attende à l’adoption d’une loi CO2 accompagnée de mesures efficaces. En considération de la crise climatique, le manque de courage du Parlement est déplorable.