Pour la quatrième année consécutive déjà, la valeur cible en vigueur de 130 g de CO2/km a été dépassée l’an dernier. D’après les calculs de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), la consommation aux 100 kilomètres exprimée en équivalents essence a augmenté de 1,6 % pour s’établir à 6,18 litres. Les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves ont elles aussi connu une légère hausse par rapport à 2018, puisqu’elles ont atteint près de 138,1 grammes de CO2 par kilomètre.
Des sanctions équivalant à 0,57 % du chiffre d’affaires
Bien que la valeur cible de 130 g de CO2/km valable jusqu’en 2019 ait été clairement dépassée par les importateurs, les sanctions auxquelles ils se sont exposés en 2019 ne s’élèvent qu’à 79 millions de francs, ce qui représente en moyenne 250 francs par voiture neuve vendue.
Pour une voiture neuve d’un prix moyen de 43 400 francs, ces sanctions peuvent être répercutées sur les acquéreurs et acquéreuses sans que ceux-ci le perçoivent. Pour la branche elle-même non plus, elles ne constituent pas un poste budgétaire important puisqu’elles représentent 0,57 % du chiffre d’affaires.
Pas de traitement de faveur pour la branche
Malgré cela, les importateurs automobiles demandent depuis le début de la pandémie de coronavirus l’exonération complète des sanctions pour 2020. Ils justifient cette exigence par le manque à gagner. Or, comme toutes les entreprises, les importateurs automobiles bénéficient de l’allégement des conditions relatives au chômage partiel et des aides en matière de liquidités de l’État.
L’ATE ne voit pas pourquoi la branche automobile devrait bénéficier d’un traitement de faveur. Une exonération des sanctions équivaudrait à une capitulation de la politique climatique devant le lobby automobile.