Révision de la loi sur le CO2 au Conseil national

Pas d’excuses dans la protection du climat

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Berne

En raison de la situation conjoncturelle actuelle, il est très tentant de faire des concessions relatives à la protection du climat dans le cadre de la révision de la loi sur le CO2. Or cela n’est pas nécessaire, car les mesures de protection du climat, en particulier dans le domaine des transports, sont déjà conçues de telle sorte qu’en cas de récession économique la charge financière ne s’accroit pas. Celles et ceux qui vivent normalement ou consciemment écologiquement seront même mieux lotis financièrement!

Tant l’économie que le secteur public souffriront longtemps encore des conséquences financières du confinement lié au Covid-19. Aujourd'hui, certaines forces en présence veulent remettre à plus tard les mesures urgentes nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’ATE Association transports et environnement s'y oppose avec véhémence.

Dans le secteur des transports en particulier, qui est responsable de 40 % des émissions de gaz à effet de serre en Suisse, nous avons besoin de mesures efficaces rapidement car, comparé à d’autres secteurs, celui-ci a été épargné jusqu’ici.

En vue des débats de la semaine prochaine concernant la révision de la loi sur le CO2 au Conseil national, l’ATE revendique:

–    Un objectif résolu sur la flotte des voitures neuves: en cas de récession économique, les ventes de voitures très polluantes reculeront, parce que les véhicules peu gourmands en carburant et les voitures électriques permettent de faire des économies d’essence substantielles. Par conséquent, il devient plus facile pour les importateurs d’atteindre les objectifs. Pour être compatible avec l’accord de Paris sur le climat, l’objectif global doit être réduit à 20 g CO2/km d’ici à 2030.

–    Une taxe opérante sur les billets d’avion: même le montant maximum de 120 francs prévu par le Conseil des États est trop bas pour rendre le pollueur payeur pour les dommages climatiques causés par les vols long-courriers, en particulier en classe affaires et en première classe. Il ne faut en aucun cas affaiblir la taxe sur les billets d’avion décidée par le Conseil des États ou la saboter par des tactiques dilatoires. Elle doit plutôt être étendue aux passagers et passagères en transit et en transfert.

–    Un objectif de réduction global ambitieux: l’ATE demande que soit inscrite dans la loi une réduction globale des émissions de CO2 de 60 % par rapport à 1990 d’ici à 2030. Une valeur cible inférieure est incompatible avec l’accord de Paris sur le climat que la Suisse a signé.

En dépit de la période économique difficile que nous traversons, la protection du climat et la lutte contre son réchauffement restent urgents. La route est encore longue, et rien ne justifie qu’on ralentisse à présent.

Informations complémentaires:

Stéphanie Penher, responsable Politique des transports et communication, 031 328 58 56

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