Plage urbaine: un scandale social

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Le parc de sculptures «Rock Strangers» d’Arne Quinze contraste avec l’architecture urbaine plutôt aride d’Ostende.

Pourquoi trouve-t-on si peu de Suisses et de Suissesses sur la côte belge? En voulant le savoir, le Magazine ATE a découvert une étonnante destination.

Familie mit Pudeli

Kaum schickt die Sonne einen Strahl, flanieren die Menschen zu Tausenden auf den Promenaden. Familienweise sind sie unterwegs, mehrere Generationen, die Bébés in den Kinderwagen, die Alten am Rollator, begleitet vom obligaten Pudel. Zu jeder belgischen Familie gehört ein Pudeli. Zwei Stunden Sonne, und die Lebensfreude explodiert. Nicht zu früh, erst gegen Mittag, lassen sie sich am Strand nieder, wo alles nach strengen Regeln abläuft. Jeder Abschnitt hat seinen eigenen Namen, seine Kabinen, Strandkörbe und Sonnenschirme in eigener Farbe. Die Anhängerschaft der Schlankheitsreligion bildet eine Minderheit, die Szenerie ist von barocker Lebensfülle. Selbstbewusst drapieren sie ihr vom Sonnenbrand krebsrotes Übergewicht in der prallen Sonne. Nach der Strandséance werden die Füsse mit dem Bürstlein, das am Ausgang hängt, akkurat vom Sand befreit.

Moules mit Pommes frites

Die belgischen Freunde verstehen nicht, wieso ihre Küste uns Helvetierinnen und Helvetier fasziniert. Sie, die Belgier, sind begeistert von unseren Bergen. Sie schwärmen vom Gebirge, wir loben das flache Land, die flache See, wo wir einmal keine Berge vor dem Kopf haben. Da spüren wir eine Freiheit in einer vollkommen anderen Landschaft, und wir lieben «De Lijn», das verrückte Küsten-Traum-Tram. Manchmal fangen wir im Westen an, wir wandern, wir spazieren, wir flanieren, bis wir müde Füsse haben, dann erholen wir uns in einer der gemütlichen Kneipen sonder Zahl, essen zum Bier Moules und Pommes frites.
Belgien und die Schweiz, sie gleichen sich in manchem, doch es gibt auch Unterschiede. Einer von ihnen ist der: Belgien hat eine einzige Küste, und die ist dem Publikum vom Anfang bis zum Ende zugänglich. Die Schweiz hat ein Dutzend grosse Seen, und nicht einen einzigen von ihnen kann man an der Wasserkante umrunden.

Dres Balmer schreibt Reportagen und Bücher übers Reisen. Zuletzt erschien der Titel «Querpass, in neun Etappen durch die Schweiz» beim Werd & Weber Verlag.

Informationen

Die Küste ist ein Fundstück für Stadtwandernde und ideal für ein verlängertes Wochenende. Das zentrale Oostende ist eine gute Basis. Die Bahnfahrt von der Schweiz über Deutschland oder Frankreich nach Oostende dauert rund neun Stunden.
Am besten unterwegs ist man zu Fuss und mit dem Tram, das die ganzen 65 km Küste erschliesst.

Auskünfte bei Toerisme Oostende, Monaco-Plein 2, Oostende; www.visitoostende.be/de

Zwei Hotels mit besonderem Cachet: In Oostende, Groentemaart 19 das Hotel Polaris, in Westende am Zeedijk 300/7 das Jugendstil-Hotel Rotonde, www.tripadvisor.de.
Literatur: Reinhard Tiburzy, «Belgische Küste», DuMont Reisetaschenbuch 
James-Ensor-Haus: Vlaanderenstraat 29, Oostende, www.jamesensorhuis.be​​​​​​​

En sortant de la gare d’Ostende, nous achetons un forfait de transport pour trois jours: l’aventure débute. Le tram «DE LIJN» s’ébranle en vrombissant, et s’élance dans un panorama routier digne d’une métropole. Il longe des casinos, des palaces, des immeubles élevés et des terrains de sport, oblique à gauche et accélère à mesure que s’ouvre l’horizon. Le nez pressé contre la vitre, nous avalons le paysage des yeux. Ostende est derrière nous, le conducteur met les gaz, et voilà que le tram bringuebale pardessus les voies. Nous croyons voler. À droite, la plage descend jusqu’à la mer, des gens s’y promènent pieds nus, des chiens s’ébrouent dans le vent, les têtes des baigneurs et des baigneuses oscillent dans les vagues. Le tram file en direction du soleil couchant.
Avec «DE LIJN» (la ligne), l’objectif n’est pas la destination, mais le voyage. Le décor est transfiguré. On descend du tram, on parcourt un tronçon à pied, et on remonte. Goûtant ce plaisir exotique, le visiteur n’en oublie que mieux des canons de l’esthétique touristique. Bien qu’il existe quelques dunes protégées entre Het Zwin et Coxyde en passant par Nieuport, la côte est largement et densément construite.
Ce panorama urbain est dominé par les verticales industrielles de l’industrie du tourisme. Certaines personnes en visite ici pour la première fois le trouvent tout bonnement hideux. Dans les faits, ce chaos architectural n’a rien d’idyllique, l’image du train fantôme n’est pas toujours loin. Mais peu à peu, cet appareillage de nature et de culture inspire de surprenantes réflexions. 

Un air du large qui profite

Jusqu’au 19e siècle, il n’y avait là que la mer du Nord, le sable, le vent et le soleil. Puis vint l’être humain et son désir de fraîcheur maritime et estivale. Des infrastructures balnéaires plus ou moins mondaines apparaissent alors, elles seront une quinzaine au 20e siècle. Seules de rares personnes fortunées peuvent s’offrir de tels séjours, ce qui épargne la nature. Mais dans les années 1930, les congés payés sont instaurés en Belgique et la côte devient un lieu de spéculation et de construction.
Originaire d’Ostende, James Ensor (1860−1949) ne ménagera pas ses critiques. Le peintre est néanmoins resté longtemps fidèle à sa ville. Il laissera une oeuvre où la douceur de vivre cohabite parfois avec des visions de fin du monde oppressantes. C’est aussi à coup d’articles qu’il luttera contre une architecture préoccupée uniquement par le profit, contribuant à faire échouer deux projets importants.
Ce profit est généré non pas par des villas individuelles mais par des immeubles qui mettent le lever du soleil sur la mer à la portée de toutes les bourses. L’infrastructure côtière consiste en tours densément construites et alignées à perte de vue. Au bas, une promenade généreuse, large de 30 à 40 mètres, est réservée aux piétonnes et aux piétons; de là, la plage s’étend jusqu’aux vagues de la mer du Nord et son immensité, large selon les lieux de deux à trois cents mètres.

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