Aujourd’hui, la Commission européenne a adopté un nouveau paquet de mesures de sauvegarde du climat. Il inclut des mesures applicables au trafic aérien. La Suisse ne doit pas rester à la traîne. Il est crucial qu’elle introduise à son tour une taxe sur le kérosène, sans quoi elle risquerait de prendre du retard dans la protection du climat au niveau du trafic aérien, alors que ce secteur est le principal facteur de réchauffement climatique de la Suisse.
Sans cette nouvelle réglementation européenne et compte tenu de son fort pouvoir d’achat, la Suisse deviendrait un pays de vol à bon marché. À l’inverse de tous ses voisins, elle n’impose aucune taxe sur les billets d’avion. Sans taxe sur le kérosène, elle serait le seul pays du continent à renoncer à cette pratique –récompensant ainsi les personnes qui choisissent ce mode de transport particulièrement nuisible au climat et qui, contrairement aux transports routiers, n’est pas soumis à un impôt sur les carburants.
Ne pas appliquer aux transports aériens suisses une réglementation identique à celle de l’UE équivaudrait de facto à un subventionnement des vols dans un pays qui est déjà un des plus mauvais élèves en la matière – et ce, pour un montant de plusieurs centaines de millions de francs, au profit d’une branche de l’économie qui est déjà l’une des plus nuisibles au climat.
En outre, l’introduction d’une une timide part minimale de carburant d’origine renouvelable servirait elle aussi les intérêts de la Suisse, puisque notre pays est à la pointe de l’innovation dans le domaine des carburants «verts» pour avions.