Le trafic aérien est responsable de plus de 18% de l'impact climatique causé par l’homme en Suisse, et les prévisions sont à la hausse. Si rien de concret n’est entrepris, ce secteur sera le plus lourd dans le bilan climatique de la Suisse en 2030. En dépit de son impact considérable sur le climat, le transport aérien continue d’être exonéré de l’impôt sur le carburant, de la TVA et de la taxe CO2. Il est donc fortement subventionné, ce qui se traduit par des prix très bas et une constante augmentation de la demande.
Il est grand temps que la Suisse introduise une taxe sur les billets d’avion qui permettrait de refléter convenablement la réalité des coûts et de réduire l’impact sur le climat. Aujourd’hui, le Parlement a l’occasion de faire un premier pas dans la bonne direction dans le cadre de la révision de la loi sur le CO2. En introduisant cette taxe, la Suisse s’alignerait à de nombreux pays voisins.
Une mesure largement acceptée
Selon des sondages de l’institut gfs-zürich, commandés par la Fondation suisse de l’énergie, une majorité de la population se dit favorable à des mesures visant à répercuter les coûts environnementaux de l’aviation sur le prix des billets et souhaite que les recettes soient investies dans des projets de protection du climat en Suisse.
Si la Suisse tient à atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, elle doit d’urgence adapter sa politique climatique et de transports en encourageant une réduction massive des émissions du transport aérien. Les organisations actif-trafiC, ATE Association transports et environnement, WWF Suisse, la Fondation suisse de l’énergie, la CESAR Coalition environnement et santé pour un transport aérien responsable, l’Alliance Sud et l’Alliance climatique demandent au Parlement de prendre ses responsabilités et de mettre en œuvre une politique climatique crédible.