L’ATE soutient l’approche du Conseil fédéral, qui entend faciliter l’instauration de zones 30 dans les agglomérations en supprimant la nécessité d’une expertise, procédure longue et coûteuse. «Il s’agit d’une simplification notable qui favorise l’établissement des zones 30», affirme Stéphanie Penher, responsable du domaine Politique des transports et campagnes à l’ATE Suisse. «Dans les espaces urbanisés, les zones 30 sont une mesure de sécurité efficace et adéquate. Elles améliorent la qualité d’habitation et de vie dans les villes, les agglomérations, mais aussi les localités rurales.»
En Suisse, près de 1900 personnes sont victimes chaque année d’accidents graves, voire mortels, sur des routes où la vitesse est limitée à 50 km/h. Ces chiffres pourraient baisser sensiblement dans les zones où la limite de 30 km/h est déjà en vigueur. Avec ce changement de paradigme et la simplification de l’instauration de zones 30, le Conseil fédéral veut désormais faire un pas important vers une sécurité routière améliorée. Les expériences réalisées à l’étranger confirment la nécessité de cette tendance: depuis l’introduction à large échelle de la limite de vitesse à 30 km/h, Helsinki a vu le nombre de piétons, cyclistes et enfants tués sur ses routes réduit à zéro en 2019. Pour cette raison, l’ATE veut, à long terme, établir les zones 30 comme la règle dans les localités. La limite de vitesse de 50 km/h doit devenir une exception.
Le Conseil fédéral reconnaît les avantages du covoiturage
L’ATE juge également positifs les efforts entrepris le Conseil fédéral pour encourager le covoiturage. Cette pratique permet en effet d’optimiser l’occupation des véhicules et d’en réduire le nombre. De l’avis de l’ATE, le fait que le Conseil fédéral entende créer des conditions propices au covoiturage et encourager cette solution est un pas dans la bonne direction.