#MobilitéCycliste

Andreas Käsermann – Magazine ATE 1/2024

Cette année, de nouvelles règles de la circulation entreront en vigueur: dès le mois d’avril, un tachymètre sera obligatoire sur les vélos électriques rapides. La Confédération entend ainsi améliorer la sécurité.

La plupart des vélos électriques sont déjà équipés d’un compteur de vitesse, mais il n’était toujours pas obligatoire en Suisse. Il le sera à partir du 1er avril – ainsi en avait décidé le Conseil fédéral il y a longtemps déjà. Pour l’Office fédéral des routes (OFROU), l’obligation d’équiper les e-bikes rapides d’un tachymètre permettra d’améliorer la sécurité routière.

Une mesure simple, mais qui a un effet positif certain, explique Michael Rytz, expert en sécurité routière à l’ATE: «Trop souvent, les cyclistes sous-estiment leur vitesse. C’est en particulier le cas des personnes au guidon d’un e-bike rapide qui parfois, sans s’en rendre compte, dépassent la limite dans les zones 20 ou 30 km/h. Pouvoir constater sa vitesse peut aider à éviter des situations à risques et des collisions avec les piétonnes et les piétons».

Pour l’instant, le compteur obligatoire concerne uniquement les vélos électriques neufs avec assistance au pédalage jusqu’à 45 km/h. Les modèles déjà en circulation devront en être équipés d’ici avril 2027. Cette obligation ne touche pas les e-bikes lents. Le tarif pour un manquement à cette obligation est déjà connu: «Circuler avec un e-bike rapide non-équipé d’un tachymètre sera passible d’une amende d’ordre de Fr. 20.–», nous annonce déjà l’OFROU.

Éclairage obligatoire depuis 2022

Il y a deux ans et demi, le Conseil fédéral avait également introduit l’obligation pour les vélos électriques de rouler phares allumés de jour également. Cette disposition est en vigueur depuis deux ans déjà, mais elle est souvent ignorée. L’automne dernier, le bpa Bureau de prévention des accidents a publié une statistique qui révèle que 91% des e-bikes rapides circulent de jour phares allumés – alors que pour les vélos électriques lents, cette proportion ne dépasse pas les trois quarts. Cette situation est regrettable, déplore Michael Rytz: «L’éclairage d’un vélo, de jour également, est un élément décisif pour réduire ses propres risques d’accident. La silhouette étroite d’un vélo, suivant les conditions de luminosité, est souvent difficile à discerner par les autres usagères et usagers de la route. Les cyclistes n’en ont pas toujours conscience, mais l’éclairage peut faire toute la différence.»

Selon les statistiques du bpa, trop de gens n’enclenchent pas leurs phares dans la pénombre ou la nuit: un vélo électrique lent sur onze se déplace dans l’obscurité éclairage non enclenché. Et si l’on regarde l’ensemble des cyclistes, une personne sur quatre roule de nuit tous phares éteints.

Depuis trois ans, les cyclistes ont le droit de passer au feu rouge d’un carrefour pour obliquer immédiatement à droit, pour autant que la signalisation correspondante l’autorise – certes sans bénéficier de la priorité et en faisant preuve de prudence. Cette mesure a pour but premier de faciliter les déplacements à vélo et d’en promouvoir la pratique. Mais elle reste encore largement inconnue. Ainsi, les cyclistes qui font usage de ce droit, pourtant à bon escient, se voient très souvent gratifié·es d’un concert de klaxons ou de réprimandes.

Pour les automobilistes également, de nouvelles règles entreront en vigueur cette année. Ainsi, l’ancien permis de conduire bleu en papier n’aura plus cours. Depuis le 1er novembre, seul le nouveau permis format carte de crédit sera valable. La raison en est que le permis bleu n’était déjà plus reconnu dans certains pays. Autre nouveauté: un examen médical sera exigé pour les personnes qui demandent à obtenir un permis de conduire ou un permis d’élève à partir de 75 ans seulement. Précédemment, la limite d’âge était fixée à 65 ans. Cette modification entrera en vigueur le 1er mars.