#ProtectionDuClimat

Mesures climatiques: aide au démarrage

Andreas Käsermann  Magazine ATE 4/2022

Cet automne, le PS et les Vert·e·s ont lancé conjointement l’initiative pour un fonds climat. Selon le projet, la Confédération doit accumuler un trésor qui permettra de soutenir financièrement des projets en faveur de la protection du climat.

Il est rare que deux partis s’associent pour lancer une initiative alors que les élections fédérales approchent à grands pas. La crise climatique est sans conteste un thème cher aux écologistes, mais elle préoccupe tout autant leurs collègues socialistes. Si les premières esquisses ont été élaborées par les partis chacun de son côté, la stratégie de la voie commune a toutefois fini par l’emporter. L’idée du fonds climat était née.
Après les inondations et les vagues de chaleur, on pourrait penser que toute la sphère politique perçoit désormais l’urgence climatique. Selon Balthasar Glättli, président des Vert·e·s, il n’en est rien et la Suisse accuse même un sérieux retard: «Avec les mesures décidées à ce jour, la Suisse n’atteint même pas son propre objectif de zéro émission nette d’ici 2050. Elle est aussi très loin de participer à la réalisation de l’objectif de 1,5 degré fixé dans l’Accord de Paris.»
Mattea Meyer, coprésidente du PS Suisse, en est aussi convaincue: sans effort supplémentaire, le pays va échouer à relever «le défi du siècle». «En suivant les débats au Parlement, on voit que les partis bourgeois n’ont toujours pas compris que nous devions investir dans les énergies renouvelables indigènes. Nous avons besoin d’un approvisionnement énergétique sûr, indépendant et respectueux du climat, et donc du fonds climat.»

Ce que demande l’initiative

L’initiative pour un fonds climat demande que la Confédération investisse dans l’abandon des énergies fossiles et dans une consommation plus économe et efficace de l’énergie. La sécurité de l’approvisionnement doit être améliorée et le développement des énergies renouvelables encouragé. Le texte prévoit des moyens supplémentaires pour des mesures de formation, de formation continue et de reconversion.
La Confédération dispose d’un fonds d’investissement pour financer ses propres projets et contribuer financièrement aux projets des cantons, des communes et de tiers. Ce fonds climat est alimenté haque année d’un montant équivalant au minimum à 0,5 % et au maximum à 1 % du produit intérieur brut. Cette contribution peut être réduite de manière appropriée si la Suisse a atteint ses objectifs climatiques nationaux et internationaux.

Les finances fédérales à la rescousse
Selon le texte de l’initiative, ce fonds climat doit être créé et alimenté par la Confédération. Balthasar Glättli est convaincu qu’il aiderait à surmonter les difficultés qui surviennent au lancement de projets: «De nombreuses technologies modernes remplaçant la technique fossile d’hier ne coûtent pas plus cher quand on considère leur durée d’exploitation totale. Le fonds climat permettra cependant de lever rapidement les fonds nécessaires aux gros investissements de départ.»
Dans le texte de l’initiative, la contribution fédérale au fonds est fixée entre 0,5 et 1 % du produit intérieur brut, soit actuellement entre 3,5 et 7 milliards de francs. Mattea Meyer convient que la somme est conséquente, mais ajoute: «Le renouvellement de l’infrastructure représente un volume de travail immense et crée de bonnes places de travail, avec des perspectives. Si nous ne faisons rien, cela nous coûtera cher, et plus encore à nos enfants.» Le fonds climat combiné à une nouvelle loi sur le CO2 serait par ailleurs une bonne base pour se libérer de la dépendance vis-à-vis des autocrates et des oligarques.

Article du magazine ATE 4/2022


Andreas Käsermann, porte-parole

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