#Élections

Andreas Käsermann – Magazine ATE 3/2023

Le 22 octobre, la Suisse est appelée aux urnes pour renouveler son Parlement. Mais que pensent les élu·es des questions environnementales et quel poids les partis accordent-ils à celles-ci? L’écorating permet d’y voir plus clair et de faire les bons choix lors du scrutin.

L’écorating analyse les votes des parlementaires sur les objets les plus importants liés à l'environnement et traités par le Conseil national ou le Conseil des États lors de la dernière législature. Plus les élu·es ont pris fréquemment position en faveur de l’environnement, plus leur score est élevé. Pas moins de 33 conseillères et conseillers nationaux ont approuvé tous les projets favorables à l’environnement, et cinq membres du Conseil des États ont atteint le maximum de points.

Lorsqu’on se penche sur l’appartenance politique des plus sensibles à ces questions, on note que les Vert-e-s, le PS, le PEV, le PVL et Ensemble à Gauche arrivent toujours en tête, leurs élu·es ayant résolument soutenu les projets écologiques. La progression des partis verts au Conseil national il y a quatre ans a permis de remporter davantage de scrutins à la Chambre du peuple. Les lanternes rouges en matière d’environnement sont elles aussi clairement repérables: il s’agit de l’UDC et de la Lega, dont les représentant·es font presque toujours barrage aux projets écologiques.

Le PLR progresse, le Centre faiblit

Il est décevant de constater que le PLR et le Centre (issu de la fusion du PDC et du PBD) ont refusé deux projets environnementaux sur trois ces quatre dernières années. Le Centre, autrefois potentiel faiseur de majorités dans les questions d’écologie, a vu son score environnemental diminuer de près de 13 % par rapport à la dernière législature.

Le PLR a néanmoins progressé notamment sur les questions climatiques, améliorant son score de 12 %. L’infl xion verte imprimée à la politique climatique du parti par son ancienne présidente Petra Gössi n’était visiblement pas qu’une promesse creuse de dimanche électoral. Cela dit, l’ensemble des député·es PLR ne sont pas, et de loin, sensibles à la protection du climat, et certain·es n’ont pas émis un seul vote en faveur de l’environnement.

Bilan mitigé à la Chambre haute

Nettement moins sensible à l’écologie que lors de la précédente législature, le Conseil des États a véritablement freiné la politique environnementale en faisant échouer moult projets ces quatre dernières années et en réduisant à néant nombre d’avancées du Conseil national.