#MobilitéCycliste

Voie libre pour les vélos

Selim Egloff Magazine ATE 1/2023

Entrée en vigueur cette année, la nouvelle loi sur les voies cyclables oblige les cantons à planifier et à réaliser un réseau de voies cyclables cohérent. Sa mise en oeuvre s’effectue à plusieurs niveaux.

Les personnes qui se déplacent à vélo en dehors des grandes villes ont le choix: soit elles suivent un itinéraire touristique balisé, soit elles prennent le chemin le plus direct par une route cantonale. Sur le premier, elles feront de jolis, mais longs et inutiles détours et sur le second, elles s’engageront dans un scabreux et potentiellement dangereux combat rapproché avec le trafic motorisé.

Depuis que la circulation automobile a rendu les routes dangereuses, des voix se sont élevées en Suisse pour réclamer une infrastructure cycliste sûre et continue. L’ATE également s’est investie depuis des dizaines d’années avec divers groupements locaux pour améliorer la sécurité pour les cyclistes.

En 2018, l’arrêté fédéral vélo a été accepté dans les urnes par 73,6 % des voix. Ainsi, le vélo a fait son entrée dans la Constitution en qualité de moyen de transport dûment reconnu. La loi sur les voies cyclables qui en découle a été finalisée par les Chambres fédérales l’année dernière et est entrée en vigueur début 2023. Elle impose aux cantons de planifier en l’espace de cinq ans un réseau ininterrompu d’itinéraires sûrs et attrayants pour la circulation cycliste.

Principes de planification

Les voies cyclables doivent...

...être interconnectées et continues
...desservir les lieux importants
...être sûres
...séparer le trafic cycliste du trafic motorisé
voir de la mobilité piétonne lorsque c’est
réalisable et opportun
...offrir une qualité homogène
...être attrayantes et permettre aux cyclistes de
se détendre

Les réseaux doivent être

...suffisamment denses
...dotés de tracés directs

Séparation des affectations

La loi sur les voies cyclables fait la distinction entre les déplacements à vélo du quotidien, dans et entre les zones d’habitation, et la pratique du vélo de loisirs. Cette dernière a principalement un caractère récréatif ou sert à atteindre les zones de loisirs.

D’ici 20 ans au plus tard, les réseaux prévus devront être achevés. Bien qu’un droit de recours général, comme l’envisageait au départ le Conseil fédéral, ait été rejeté par le Parlement, la loi admet une possible participation des organisations environnementales concernées. Les cantons sont libres d’en définir la forme qu’elle prendra. Les sections de l’ATE ne manqueront pas d’avoir à l’oeil sa mise en oeuvre dans leur canton et, s’il y a lieu, de réclamer leur droit d’être consultées.

Une «feuille de route vélo»

Mais la Confédération est elle aussi tenue par la nouvelle loi d’oeuvrer à l’amélioration de l’infrastructure cycliste. Dans le cadre de la «feuille de route vélo», elle doit élaborer les prescriptions de planification détaillées (voir l’encadré) et les aides à l’exécution pour les cantons et pour les routes nationales. Le but déclaré de l’Office fédéral des routes est de doubler le nombre de voies cyclables, ainsi que les distances parcourues à vélo d’ici 2035. À cela s’ajoute le lancement d’un concept de voies express vélo. Il se pourrait ainsi que dans de nombreuses régions, il ne faille pas attendre la prochaine décennie pour pouvoir se déplacer à vélo sans devoir renoncer au confort, à l’efficacité ou à la sécurité.

    

Magazine ATE 1/23


Selim Egloff, responsable de projets Politique des transports
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