Le musée retrace toutes les étapes de la culture du safran par de jolies mises en scène et une courte vidéo – et grâce aussi aux précieuses explications des guides passionnés.

Une fois la visite terminée, une descente aux champs s’impose. Comme le sentier qui y mène est plutôt abrupte, il est conseillé de se chausser de bons souliers. Par temps clément, les fleurs lilas éclosent – clairsemées par endroits, parfois en bouquets compacts. Dans certains champs, visiblement, il ne reste plus rien. Il faut savoir que la récolte s’effectue idéalement le matin, dès l’éclosion des fleurs et ce, tous les jours pendant un mois environ.

Lorsque le ciel est très nuageux ou en cas de pluie ou de neige, les fleurs restent fermées – une bonne occasion pour consacrer tout son temps à la visite du musée.

Une saveur qui vaut de l’or 

Bien évidemment, tôt ou tard, l’envie nous prend de goûter au safran de Mund. Suivant la saison, un ou deux restaurants locaux nous y invitent. Le restaurant Le Safran est ouvert toute l’année et propose des spécialités à base de safran. Le restaurant de montagne Salwald, à une demi-heure de marche

du village, est, quant à lui, ouvert en été uniquement. Il offre un splendide panorama sur les «4000» alentour.

Les spécialités culinaires au safran de Mund se dégustent aussi «à l’emporter»: sous forme de pain, de fromage, de pâtes ou de liqueur par exemple, en vente dans le petit magasin du restaurant Le Safran. Avec un peu de chance – et pour autant que la récolte ait été bonne – on parviendra même à y dégotter un gramme de fils de safran pour sa gastronomie domestique. Et en considérant son prix, on comprendra mieux encore pourquoi on surnomme le safran «l’or rouge».