En selle vers l’Est

Les tunnels végétaux (ici en Pologne) nous accompagnent sur la route vers l’Est.

Entre nature et culture, la région de la Baltique fascine. Voilà comment un voyage à vélo au départ de la Pologne en direction de l’Est s’est transformé en tour de la Baltique en trois volets.

Ces allées! Des tunnels végétaux nous protègent de la chaleur et du vent. Nous avalons des kilomètres et des kilomètres, comme poussés par les rangées d’arbres qui défilent. Le voyage a commencé à Slawno, autrefois appelée Schlawe. Nous avons choisi comme point de départ cette petite ville discrète à michemin entre Szczecin et Gdansk, car nous y connaissons un couple d’expatriés suisses.

Autrefois allemande, la Poméranie porte le poids de l’histoire. À peine arrivés à la gare, nous tombons déjà dans le piège en engageant la conversation avec un sénior polonais. Ah, si seulement nous n’avions pas mentionné Kaliningrad, anciennement Königsberg, lorsqu’il nous a questionné sur notre itinéraire. Vers la Russie? Il faut être fou pour vouloir aller làbas! Inconcevable. Lui et ses petits-enfants nous souhaitent tout de même un bon voyage.

Verdure et rivages

Nous côtoierons encore à plusieurs reprises la peur de l’agression russe au cours de notre voyage. Ou plus précisément de nos trois voyages: la Baltique nous a à ce point fascinés que nous poursuivons notre périple à deux reprises à deux ans d’intervalle, à chaque fois pour trois semaines. Mais revenons sur les allées de fabrication allemande, dont certaines faisaient à l’époque partie de la liaison interurbaine vers Königsberg et Saint-Pétersbourg.

Nous prenons la direction de la mer, sillonnant les forêts de feuillus du Parc national de Slowinski. Nos roues s’enfoncent dans les chemins de sable. Épuisant. L’incontournable poisson pour le souper en devient d’autant plus alléchant. Malgré la faible densité de population, nous n’avons pas à craindre la soif et la faim.

Curiosité(s) en Allemagne

Dans une petite station balnéaire de la côte poméranienne, alors que nous nous attelons au chargement matinal des bagages, une dame âgée s’approche et s’enquiert du rétroviseur fixé à mon casque: «Avez-vous une antenne sur la tête?» Au fil de la conversation, il s’avère qu’avant la Seconde Guerre mondiale, elle a fréquenté ici même l’école allemande en tant que Polonaise. Son mari, un soldat ukrainien, s’est retrouvé là par hasard au cours de la guerre. Tous deux mènent une vie austère, consacrant un tiers de leur modeste revenu de retraités à l’achat de médicaments.

Outre les allées, les manoirs de la noblesse d’origine allemande constituent notre deuxième compagnon de route. On les rencontre jusqu’en Estonie, le plus septentrional des pays baltes. Certains tombent en ruine, d’autres ont été convertis au tourisme. Lors de chacun de nos trois voyages, nous nous sommes accordé une ou deux nuits dans l’un d’eux. Dans le premier, résidence principale des Krockow, nous avons la chance de rencontrer l’un des actuels propriétaires, Ulrich Graf von Krockow en personne, accompagné de son petit-fils. Sa présence exceptionnelle est due à la visite d’un groupe allemand le lendemain.

En Lettonie, nous honorons le manoir Ungurmuiza, situé dans le parc naturel qui s’étend autour du fleuve Gauja. Les Campenhausen ont résidé dans cette villa en bois de style baroque durant deux siècles. L’histoire personnelle du maître des lieux reflète son époque: Johann Balthasar von Campenhausen, tout d’abord officier suédois, rejoint l’armée russe après la guerre du Nord et sert le tsar Pierre le Grand. Fervent piétiste, il trouvera la paix intérieure dans cet endroit idyllique.

Enfin, en Estonie, c’est le domaine de Palmse, lui aussi niché dans le cadre magnifique d’un parc national, qui nous accueille. Entouré d’un lac artificiel et de forêts aménagées offrant une infinité de sentiers, il s’agit pratiquement d’un château. Aujourd’hui classé monument historique, le domaine est ouvert au public. Cela n’empêche en rien la modeste maison d’hôtes d’être parfaite pour se détendre. La propriété a appartenu à la famille Pahlen, dont l’un des descendants, Alexander von der Pahlen, a fondé la ligne de chemin de fer rejoignant Saint-Pétersbourg.

Joyaux cachés et curiosité

Quittons la noblesse et revenons à un moyen de transport accessible à toutes les classes sociales: le vélo. Intéressons-nous aux villes qui s’alignent le long de la côte de la mer Baltique: Gdansk, Riga, Tallinn, Saint-Pétersbourg, Helsinki. Outre les paysages incroyablement vastes et quelques magnifiques sites côtiers, elles constituent la principale attraction. Toutes valent la peine d’y consacrer plus d’une journée. Nous n’avons fait que passer à Gdansk, mais cette ville pleine de charme, dont la reconstruction après la guerre inspire le plus grand respect, mériterait une seconde visite.

Gdansk, Riga, Tallinn sont des villes hanséatiques. Ma préférée est la capitale estonienne, Tallinn. Comme toutes les villes portuaires, elle pâtit du boom des croisières. Toutefois, en nous éloignant des sites touristiques, nous avons pu nous imprégner de l’ambiance médiévale en toute tranquillité. La tour de l’église Saint-Olaf, haute de 130 mètres, est le point de vue idéal pour admirer la colline de Toompea ainsi que les murailles et ses 26 tours. Le programme de «Tallinn on Bike» fait contraste: les «freaks» du magasin de vélo éponyme proposent une visite guidée d’une ville jeune et en pleine mutation.

Kaliningrad/Königsberg, la ville tant exécrée par le Polonais à Slawno, vaut également le déplacement. Du moins, si l’on s’intéresse à l’histoire contemporaine. Quoi qu’il en soit, il n’existe aucune route permettant aux randonneurs à vélo autour de la Baltique d’éviter l’enclave russe. Tandis que certains ne font qu’y passer, nous décidons d’y rester quatre nuits. Nous découvrons une ville singulière, à la fois très marquée par la période soviétique et parsemée de vestiges de l’époque prussienne. Nous logeons à Maraunenhof, un quartier résidentiel qui a conservé au maximum son aspect d’antan. La Villa Severin, aujourd’hui ouverte comme pension, porte le prénom de son dernier propriétaire, un médecin décoré de l’Armée rouge et directeur d’hôpital.

Terrains en friche

Notre guide de voyage déconseille vivement de traverser l’oblast de Kaliningrad à vélo, mais nous n’en faisons qu’à notre tête. Certes, il n’y a quasiment aucune piste cyclable, mais l’état des routes et les conducteurs ne sont pas si mauvais que l’auteur le prétend. Nous sommes davantage désarçonnés par les paysages désertés dominés par les ruines allemandes et les terrains en friche.

Les 100 derniers kilomètres laissent entrevoir une éclaircie dans cet étrange décor. Depuis Zelenogradsk, une station balnéaire de style Art nouveau, nous rejoignons l’isthme de Courlande. Cette bande de terre abritant dunes et steppe, d’une largeur parfois inférieure à un kilomètre, forme un écosystème unique. Elle sépare la mer Baltique de la lagune de Courlande et appartient à moitié à la Russie, à moitié à la Lituanie.

Nous passons la nuit juste après la frontière, à Nida. Bien que la saison touche à sa fin, nous avons la chance de trouver le capitaine Marius, qui nous fait traverser avec nos vélos jusqu’à Vente. Dans ce village du delta du fleuve Niémen, les nuits de septembre sont déjà fraîches. Mais nous profitons encore des plaisirs de la baignade – hier dans la mer Baltique, aujourd’hui dans la lagune. Dans le ciel, des nuées d’oiseaux migrateurs sont en route pour le sud. Quant à nous, c’est la direction opposée qui nous appelle.

Un peu de Russie en Lettonie et de Suisse en Estonie

L’itinéraire ne longe que brièvement la côte lituanienne. Les derniers kilomètres le long du canal de Kiel, riches en aventures, nous mènent à Klaipeda, anciennement Memel. Une piste cyclable de première classe nous conduit ensuite jusqu’à Palanga, station balnéaire aujourd’hui encore très prisée des Russes. Puis nous passons en Lettonie et rejoignons le soir même la ville portuaire de Liepaja. Pour nous, voyageurs de passage, ces deux pays ne présentent que peu de différences. Il en va autrement de l’Estonie, qui contraste du point de vue économique et linguistique.

Après avoir longuement pédalé le long de la côte lettone, nous quittons la mer Baltique pour emprunter l’axe direct à travers les terres vers le golfe de Riga. Dans l’arrière-pays, nous continuons en direction de l’Estonie en traversant le parc national de la Gauja. Le pays le plus au nord des états baltes présente une densité de population encore plus faible que les deux autres.

Lors de notre première journée en Estonie, deux choses nous interpellent en tant que Suisses: un train «Flirt» orange de Stadler à l’arrêt dans une gare au milieu de nulle part et une affiche géante pour un concert de DJ Bobo à Otepää, notre première étape. Nous décidons évidemment d’y aller. Nous assistons à une fête populaire sans pareil sur une scène en plein air au milieu de la forêt. Des centaines d’Estoniennes et d’Estoniens chantent et acclament la star helvétique. Inoubliable!

En douceur vers la Russie

Notre voyage en Russie s’esquisse déjà en Estonie, à 20 kilomètres à l’est de Tallinn. À Maardu, où nous nous arrêtons pour la nuit, tout est russe: les immeubles de dalles préfabriquées, les églises orthodoxes, notre humble «pensionnat» et le restaurant Fortuna, où nous faisons le plein de calories dans une ambiance de discothèque. Nous avons «atterri» dans un lotissement créé dans les années 1960 pour les ouvriers russes. La Russie proprement dite commence 250 kilomètres à l’est, à Ivangorod. La frontière suit le cours du fleuve Narva, dominé sur les deux rives par d’anciennes fortifications: le fort d’Hermann, du côté estonien, fait face à la forteresse d’Ivangorod, encore plus imposante. Et entre les deux, un pont clôturé. Nous poussons nos vélos entre les piétons pour passer la frontière extérieure de l’UE. Les formalités douanières à l’entrée du territoire russe sont exécutées avec une étonnante rapidité.

La Russie n’est de loin pas le paradis des cyclistes. Mais ce n’est pas non plus l’enfer. Les 50 premiers kilomètres sont les plus pénibles, car il n’existe aucune alternative au grand axe routier reliant les pays baltes à Saint-Pétersbourg. La bande latérale, large de moins d’un mètre, mais toutefois goudronnée, requiert beaucoup de concentration. Nous passons la nuit suivante à l’«Oasis» de Gurlevo, un établissement sympathique regroupant café, motel et station-service, où nous faisons la connaissance d’autres cyclistes téméraires.

Le jour suivant, nous nous rabattons sur une route secondaire et la roue arrière de ma compagne de voyage heurte l’un des nombreux nids de poule géants qui font la réputation des routes russes. Résultat: une jante voilée. Nous continuons avec le frein arrière décroché jusqu’à l’opulent Palais de Peterhof, puis montons à bord de l’«elektrischka», le train régional, pour entrer dans la métropole de la Baltique. Même sans nid de poule, il s’agit de la meilleure option.

Virage à l’ouest

Saint-Pétersbourg constitue un temps fort et vaut largement les quatre jours que nous y avons consacrés. Le départ de la ville en prenant peu à peu la direction de l’ouest fait naître une autre forme d’excitation. Nous avons atteint l’extrémité de la mer Baltique et prenons le chemin du retour. L’isthme séparant la mer Baltique et le lac Ladoga est fascinant. Des jours durant, nous pédalons en direction de la frontière finlandaise sur des routes principales quasiment désertes. Hormis les cueilleurs de baies et les champignonneurs, pas une âme à l’horizon. Des forêts à perte de vue. Pourtant, les 100 kilomètres quotidiens s’envolent en un tour de main.

Le dernier endroit marquant en Russie est Vyborg. Sa fascinante forteresse fut suédoise, finlandaise, puis soviétique à partir de 1944. Et nous voilà en Finlande. Après une Russie riche en contrastes et en profonde mutation, elle nous paraît dans un premier temps monotone et trop sage, jusqu’à ce que nous arrivions dans l’ancienne cité de Porvoo – un véritable joyau –, et que nous terminions dignement notre tour de la mer Baltique à Helsinki. Nous avons parcouru une grande partie du sud de la Finlande en suivant la route du Roi, la Kungsvägen, l’ancienne voie scandinave ouest-est. À la fin de notre tour de la Baltique en trois volets, nous avons nous aussi un peu le sentiment d’être des petits rois.

Informations (en allemand)

Anreise

Nordpolen ist mit der Bahn ab der Schweiz in rund 20 Stunden Fahrzeit erreichbar (mit Nachtzug bis Berlin und 2 bis 3-maligem Umsteigen). Geeignete Ausgangspunkte sind neben Slawno auch Kolobrzet (Kolberg), Koszalin (Küstrin) oder Slupsk (Stolp).

Nach den baltischen Staaten und zurück benützen Radler die Fähren. Favoriten sind die Verbindungen Kiel–Klaipeda in Litauen (täglich) und Travemünde–Liepaja in Lettland (nicht ganz täglich. Fahrzeit ca. 20 Stunden. Zu den deutschen Fährhäfen am besten mit dem Nachtzug Schweiz–Hamburg.

Nach Finnland und Estland mit der Finnlines-Fähre Travemünde–Helsinki (täglich, 22 Stunden). Fähr-Anschlussverbindung Helsinki–Tallinn (viele Fahrten täglich, 2 Stunden).

Mit der Bahn sind die baltischen Länder nicht vernünftig erreichbar. Die Fährüberfahrt wirkt in jedem Fall entspannend und ist ein guter Reiseauftakt und -abschluss.

Länder

Polen, Kaliningrad (russische Enklave), Litauen, Lettland, Estland, Russland, Finnland. Die drei baltischen Staaten sind alle leicht grösser als die Schweiz und haben zusammen 6,2 Millionen Einwohner – also weniger als die Schweiz.

Tourdetails

Unsere Gesamtstrecke betrug 2500 Fahrkilometer mit dem Velo. Für einige Abschnitte in Polen, Lettland, Estland und Russland (total etwa 500 km) sind wir mit den Velos auf die Bahn umgestiegen. Die Gesamtdistanz betrug also rund 3000 km.

Velomitnahme im Zug ist in allen Ländern problemlos. In Estland fahren ausschliesslich moderne Niederflurzüge. In Lettland und Russland rollen betagte, laute Züge aus Sowjetzeiten mit hohen Einstiegen. Einladen erfordert Körperkraft, oft wird auch Hilfe angeboten. In Litauen kommen keine Bahnlinien infrage.

Route

Mehr oder weniger folgt unsere Route dem Europaradweg R1 gefolgt, der von London bis Helsinki führt. Gefahren sind wir sie in drei einzelnen Teilen von jeweils drei Wochen, immer inklusive Anreise mit Bahn und Fähre:

1) Slawno–Klaipeda,

2) Klaipeda–Tallinn,

3) Tallinn–Helsinki.

Dabei haben wir mehrtägige Städteaufenthalte eingelegt in Kaliningrad, Palanga, Riga, Tartu (Dorpat), Tallinn, St. Petersburg und Helsinki.

Markiert ist die R1 nur teilweise, am besten in Polen und Estland, gar nicht in Russland. Mehrheitlich führt sie über Nebenstrassen, teilweise über Radwege. Von Tallinn zur russischen Grenze und vor allem in Russland auch Abschnitte auf Hauptstrassen. Das Gelände ist flach bis leicht hüglig. GPS ist nicht zwingend nötig, aber von Vorteil.

Tourenplanung

Sehr gut gemacht und fast unverzichtbar sind die R1-Radreiseführer von Detlef Kaden, Berlin–Sankt Petersburg–Helsinki mit Karten und GPS-Tracks in drei einzelnen Bänden (www.r1-radweginfo.de).

Formelles

Für Russland (inkl. Kaliningrad) ist ein Visum nötig. Die Einreise in die Enklave Kaliningrad ist neuerdings einfacher möglich mit einem E-Visum; eine «Einladung» ist nicht mehr nötig.

Verständigung

Mit Englisch kommt man zunehmend in allen bereisten Ländern durch. Vor allem jüngere Leute besitzen mindestens Grundkenntnisse. Einige Redewendungen in der Landessprache sind von Vorteil. In Russland viele Wegweiser und Anschriften nur in kyrillischer Schrift.

Übernachten und essen

Taugliche Übernachtungsorte gibt es fast überall, gut und genug zu essen gibt es in allen Ländern. Zu «Durststrecken» können höchstens besonders dünn besiedelte Gegenden werden, so im estnischen Inland oder in Karelien von St. Petersburg zur russischen Grenze. Dort ist gute Tourenplanung ratsam. Übernachten und Essen sind für unsere Verhältnisse preiswert. Einzig Finnland hat in etwa Schweizer Preisniveau.

Übernachtungstipps

Hier hat es uns am besten gefallen oder fanden wir es besonders interessant:

Krokowa (PL), Zamek Krokowa. Schlosshotel mit edlen, aber noch zahlbaren Zimmern im Schloss selbst und günstigeren im modernen Vorwerk. (zamekkrokowa.pl/de/hotel/)

Kaliningrad (RU), Villa Severin, hervorragend geführtes Guesthouse in ehemaligem deutschem Wohnquartier in der Nähe des Oberteichs, auf Bestellung auch Nachtessen möglich (villa-severin.ru)

Palanga (LT), Hotel Kerpe. Gastfreundlich, gepflegt, mit kleinem Spa. (kerpehotel.lt/en/)

Kuldiga (LV), Virkas Muiza. Altes Herrenhaus aus Holz neben Sowjet-Wohnblöcken am Rand des Städtchens, mit Hostel- und Designzimmern, freundlich und günstig (virkas-muiza.latviahotel.net/en/)

Ungurmuiza (LV), Gut Orellen, Ein Traum von einem Schlossgut im Gauja-Nationalpark. Schlichte Zimmer und hervorragende regionale Küche (ungurmuiza.lv/deutsch/)

Tallinn (EST), Economy Hotel. Der Name sagt’s: einfach, günstig recht kleine Zimmer in älterem Haus, toller Service, in Bahnhofnähe zwischenr Altstadt und Szeneviertel Kalamaja. (economyhotel.ee)

Maardu (EST), Pensionaat Gabriel. Eine Nacht im Sowjet-Wohnblock unter russischen Langzeitgästen, sehr günstig und ganz ok. (gabriel-guest-house-maardu.nochi.com)

Palmse (EST), Manor Guesthouse. Residieren in einem der schönsten Gutshöfe Estlands. Das schlichte, Guesthouse im ehemaligen Veralterhaus ist dem Park Hotel auch in der Schlossanlage vorzuziehen. (palmse.ee/en/housing/guesthouse)

Gurlevo (RU), Motel Oasis. Gute Etappenstation mit Tankstelle und Café vor St. Petersburg. Günstige gepflegte Zimmer vin Anbau von der Strasse weg, freundliche Besitzer. Buchen über booking.com

St. Petersburg (RU), Hotel Vera. Wohnliches Hotel mit prima Personal und Restaurant, ideal für ein leichtes Abendessen. Zwischen Newski-Prospekt und Smolnyi-Kloster, mit guter öV-Anbindung. (hotelvera.ru)

Vyborg (RU), Hotel Atlantik. Perfekt und ruhig gelegen ims heruntergekommenen alten Stadtkern. Reichhaltiges Morgenessen im Café ennet des Innenhofs. (hotelatlantik.ru/en.html)

Kotka (FIN),Kuin Kotkonan. Günstiges Hostel in Barackenbau ruhig am Stadtrand, engagiert geführt von einem äusserst zuvorkommenden Russen. (kotka-hostel.com)

Helsinki (FIN), Rastila Camping. Städtischer Campingplatz zwischen Stadtzentrum und Finnlines-Fährhafen. Mit Campinghütten, Blockhäusern, Strand und Saunen. Mit der U-Bahn nebenan im Nu im Zentrum. (hel.fi/rastilade)

Weitere Infos beim Autor: eichenbergernoSpam@besonet.noSpamch

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