Le bruit du trafic aérien rend malade et affecte nos enfants
Les études les plus récentes le démontrent : les personnes régulièrement exposées au bruit du trafic aérien ont un plus grand risque de souffrir d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète. Cette exposition régulière peut également affecter le psychisme de la population par le stress et les perturbations de sommeil qu’elle cause. Les perturbations de sommeil portent aussi préjudice au développement cognitif des enfants et affectent sensiblement leur capacité d’apprentissage. Ce qui peut avoir de graves répercussions sur leur parcours scolaire.
Des valeurs limites d’immission ni respectées, ni à jour.
Les valeurs limites d'immission, arrêtées dans l’ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB), définissent les seuils à partir desquels le bruit a des effets indésirables trop importants sur la population. Les valeurs limites pour les zones d’habitation s’élèvent à 60 dB(A) pour la journée et à 50 dB(A) pour la nuit. Non seulement les études les plus récentes concluent qu’un niveau sonore inférieur à ces seuils nuit déjà à la santé de la population, mais en plus ces valeurs sont régulièrement dépassées autour des aéroports et des aérodromes.
Environ 100'000 personnes déjà exposées à un bruit excessif du trafic aérien durant la nuit
Malgré ces risques, la Confédération continue de miser sur une croissance inconsidérée du trafic aérien. Les prévisions tablent sur 632’000 mouvements aériens dans le trafic de ligne et charter en 2030, contre 468'226 mouvements en 2016 ! Cela entrainera inévitablement une augmentation des vols de nuit déjà de plus en plus nombreux. Aujourd’hui, 65’000personnes sont exposées à un bruit excessif du trafic aérien durant la journée. Ce chiffre monte à plus de 95'000 durant la nuit (22 h à 24 h et 5 h à 6h).
La Confédération doit protéger la population
La Confédération planifie le développement du transport aérien, mais a aussi pour mission de protéger la population. La CESAR demande les mesures suivantes :
- Garantir un couvre-feu nocturne de 22:00 à 07:00 dans tous les aéroports et les aérodromes concessionnaires de la Suisse, avec pour seules exceptions les vols qui sont indispensables pour des raisons de sécurité ou le bon fonctionnement des hubs.
- Fixer de nouvelles valeurs-limites d’immission de bruit en se basant sur les connaissances scientifiques actuelles et garantir leur respect.