Un bus qui roule tout seul

Edmea Steiger

Depuis le mois d’avril, un bus autonome sillonne les rues de Schaffhouse sur la ligne «STL Linie 13». Nous y avons pris place afin de découvrir l’utilité de l’opérateur de sécurité et la manière dont le véhicule réagit aux obstacles.

Un bus presque entièrement autonome sillonne les rues de Schaffhouse depuis quelques mois. J’ai profité d’une belle journée d’automne pour partir le tester. Après une brève recherche, je trouve l’arrêt, situé juste derrière la gare. J’ai quelques minutes d’avance sur l’heure de départ prévue, mais l’opérateur de sécurité me laisse déjà monter dans le véhicule, m’indiquant aimablement que le port de la ceinture est obligatoire.

Malgré la gratuité du moyen de transport, rappelée par des panneaux à chaque arrêt, je suis et resterai la seule passagère pendant toute la course. L’opérateur me confirme que la ligne n’est pas très fréquentée.

Pourquoi un opérateur?

Un opérateur de sécurité se trouve à bord parce qu’il n’est pas encore possible, pour des raisons juridiques et techniques, qu’un véhicule circule de façon entièrement autonome. C’est lui qui démarre la course après s’être assuré qu’aucun véhicule ou vélo n’a entrepris de dépasser le bus. Les systèmes techniques prennent ensuite le relais, l’homme n’intervenant plus qu’en cas de situation inattendue.

Lorsque des obstacles surgissent sur son trajet, le bus les repère et s’arrête de lui-même, mais c’est à l’opérateur de les éliminer car le véhicule ne peut suivre que l’itinéraire programmé. Sa vitesse maximale est de 30 kilomètres à l’heure, y compris en mode de conduite manuelle.

Ce jour-là, des travaux de lavage de vitres sont en cours sur un bâtiment situé le long de notre parcours. Ils sont signalés par un panneau que le bus considère comme un obstacle. Afin que nous puissions continuer notre course, l’opérateur descend du véhicule et le déplace. En revanche, les buissons qui débordent sur la route sont reconnus comme tels par notre bus, qui poursuit sa lente course.

Un véhicule bien accepté

Lorsqu’un vélo nous dépasse et se rabat juste devant le bus, un signal s’enclenche et le petit véhicule freine immédiatement. L’opérateur doit désactiver l’alarme à la main pour que nous puissions redémarrer.

D’après lui, ce véhicule est bien accepté à Schaffhouse, et la plupart des usagères et usagers de la route font preuve d’égards. J’ai beaucoup apprécié le trajet, même s’il faut s’habituer aux coups de frein brusques dans les situations imprévues. J’ai profité d’être la seule passagère à bord pour écouter les récits de l’opérateur de sécurité, qui fait de mon voyage une véritable aventure.

    

La ligne «STL Linie 13»

À Schaffhouse, la «STL Linie 13» constitue un projet pilote de Swiss Transit Lab, dont l’objectif est de promouvoir le développement des transports publics automatisés. Ce bus Toyota de série a été équipé de capteurs supplémentaires pour pouvoir rouler de manière autonome. Il circule entre l’arrêt «Bahnhof Nord» et le quartier de Stahlgiesserei du lundi au samedi de 10 à 14 heures (il n’est pas intégré dans l’horaire des CFF).

Plus d’informations: www.swisstransitlab.ch

    

Cette page ne s'affiche correctement qu'avec JavaScript. Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur.
.hausformat | Webdesign, TYPO3, 3D Animation, Video, Game, Print